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Espace dimensionnel - Space Fictions + Photos
Design, textes et photos eipho

dimanche 30 septembre 2007


Un... 2, soupirs,
la lune éclaire la route,
et les étoiles, retrouvent le doute
humidifiée par la brume épaisse
le bitume emporte, sur d'autres contrées
mes sanctuaires de paix

3.... quatre pas, je pose
en évidence dans la démence
l'affaiblissement mental qui poursuit
quelques égarements du personnel cérébral
que je manie avec soins
pour mon oubli vital

Cinq... 6, entre, dans les sons de la mer
une jolie voie, qui me réveille et m'appelle
réouvrant mes yeux
survivre grâce à elle

7... huit, il est bientôt l'heure
de ne plus résister, s'envoler et me voir
au delà de toute profondeur connue
sourir avec joie à la tempête
des paradis artificiels

Neuf.... puis 10
désespérance
s'abandonner à la vie lassante
des oiseaux de proie
marcher en silence
vers le recommencement
pour atteindre zéro et se voir renaitre
comme un magnifique feu d'artifice
projetant toutes les pensées sur l'ombre
y formant la plus belle toile de la vie.

samedi 29 septembre 2007


Si vous êtes entré un jour dans le "Filet à pain"
alors il faut que je vous parle des mômes aux cheveux blancs.

Ils sont là tous les jours sous le chapiteau
le cirque est fait pour eux et les plus nombreux,
sont ceux aux pattes rousses.
Ceux qui portent des griffes, vivent dans les prés
et creusent des terriers.
Mais s'ils doivent se montrer ou voir du monde
jamais ils le feront sales ou recouverts de terre.
Il y a aussi les gosses de la vallée bleue.
Ceux-là fabriquent de la peinture
et peignent tout ce qu'ils trouvent y compris vous.
Arbres, nuages, pierres, roseaux
tout y passe et chaque jour la couleur est changée.
C'est à eux qu'appartient l'usine en haut des cimes.
Et puis il y a les plus timides,
rare de les voir, ils se placent généralement au fond.
Un jour, caché, je les ai vu rire de tout coeur
aux farces et pitreries des braves automates.
Mais ils ne vivent pas sur le sol
et viennent en faisant apparaître des tas de lumières multiformes.
Et enfin, ceux aux drôles de chapeaux
les plus serviables et moins craintifs.
Ils surgissent de temps à autre
demander un morceau d'étoile ou un bout de chemin
et j'ai bien peur qu'ils se dessèchent plus vite que les autres.

Alors il faut que je vous dise.
Le cirque est un remède
le chapiteau, un lieu magique
source de jouvence
qui leur fait retrouver un brin de santé.
Tous ces petites têtes aux cheveux blancs se dessèchent
leurs peaux sont comme une pomme fripée
aux teints de feuilles mortes
des feuilles d'automne
parce que dans ce monde
il n'y a pas de parents.
Alors le chapiteau a été construit
comme pour les soigner
chaque fois qu'ils rient
et ils y passent leurs vies.


jeudi 27 septembre 2007

Sous le chapiteau, les anguilles d'Henri frétillent
une cloche à branche s'habille derrière un paravent
Il est bientôt l'heure et tous s'activent comme avant
Les musiciens crochus au thé
les baigneurs au vin haché
les jongleurs tranchés menu
sauce mayo à courant d'air bio
Les hurleurs à crocs et glisseurs moustachus
les bonnes dames à billets et hommes poissons muets
et les danses dorsales sur montgolfière triballe.

Il est beau mon chapiteau, il est beau
les enfants aux cheveux blancs occupent tous les bancs
les rires des caïmans projettent turbans à roman
des mille-pattes voltigeurs récupèrent la pluie
et repoudrent les cages sans barreaux de sucre à barbe
Les fées albatros chantent des sandales à vacance
la joie dans leurs yeux, les mômes applaudissent
le chien sur échasse qui dépasse, les girafes à museau
et les éléphants de traîneau sur neige collée plus haut
Les serpents à jambes et les aimables requins tordants
sans oublier, Marty la pondeuse à bonbons
sur un âne accordéon.

Le nain fanfare, le clown président, le souffleur à frites
les siamois loups, le bûcheron d'auto, la cigogne à pied
tous les artistes font le tour, leur tour et au détour
se font remonter la visse, se redresser et continuer sans fin
Il est beau, il est beau mon chapiteau d'automates
et quelques mômes pendant qu'ils dorment
retrouvent leur couleur de cheveux uniformes
et plus il y en arrive et plus le cirque s'agrandit
car les gosses ne vieillissent pas, c'est ainsi dans ce pays.

samedi 15 septembre 2007

uN
Quand nous sommes étranges, comme nous sommes d'étranges pelures d'oranges
une bonne pâte bourrée de trac, il nomme son chien.. Patatrac
dans la lumière nue, ensemble, ils écoutent les sons du silence.

dEux
Quand nous sommes ailleurs, avec cette personne de treize millimètres
ses yeux ont été poignardés par le flash d'une photographie
comme nous sommes à eux, son regard n'est plus qu'un bruit de silence.

tRois... à 3 je dis:
Quand nous sommes ceux qui parlons sans bruit, comme nous étions la vue du pélican
immergeant ses lunettes, petites lunes dans les soins de ses plumes
comme nous quand sommes.. bientôt le silence de quatre.

...
Comme nous sommes bien quand lit sommes nous, rapidement.. d'autres
dans son silence, si lent, endormi, il raconte ses phrases avec minutie
pour que d'autres dans ses rêves, quand nous y sommes, puissions trouver ces soi-disant sons.

cInq, donne la voix
Pour quatre frères, quatre pierres dans une rue de l'arctique
quand nous sommes étranges, Patatrac le messager, fournit les sons de celui qui se tait
comme somme d'argent pour résonance en continu de bonnes vibrations.

sIx, 6
Si comme nous, eux, en touchent un bout, les pierres s'illuminent de tranquillité
comme pause nous sommes un arrêt sur soupir, quand nous sommes étrangement calmes
quand il se tait, en nous, quand nous y sommes, si fois de mon six, cirage de mon cerveau.

en sEpt
J'accepte, comme quand nous sommes, quelques hommes de millimètres prêts du silence
un chien de berger rempli d'une mission, le silence c'est lui, qui court
quand nous sommes étranges, comme du papier mouillé en plein mutisme.

hUit, pour mur mûr
Une terrible chanson silencieuse que nous sommes, quand, la chance à son huitième
parvient à dire "chut", l'interruption du silence envahit l'espace de discrétion
hélas le compte n'y est pas et bientôt un tout neuf marquera les sons, du si lent silence.

nEuf, le nouveau
Comme nous serions heureux, si d'avant, eux, étranges quand nous sommes
une heure plus tôt, l'homme aux millimètres et son chien avaient su parler
quand nous y sommes, je songe ce rêve qui donne le silence du son.

Puis, 10,
Dis voir la nuit, étranger de midi, dIx gestes de vent quand nous sommes pollen
dix cernes mieux les remparts du silence, dix parus, envolé sans un bruit
dix pensées d'en faire le souvenir, dix solutions en mémoire, le si lent...
quand nous y sommes.


jeudi 13 septembre 2007



Vers sage, ver sang, dit "vorce", amorce à tire-larigot
pour un tiers de terre, chemin de fer s'entrecoupe
un seul peuple vous manque et tout est délettré
moue hachoir à faire trois coups à coups
ne plus sonner ne plus appeler, fuir la fuite du temps
laid dans sa cape, moche dans ses entrailles, avide
sa jambe et sa canne, sa barque sa détresse, dé-stress
le rivage visage sa nage implacable renverse, dé-stress
miroir mi-moi le noir, fusion de deux, âmes, détournement
frêle oie zoo migrateur, émigré, le calciné, proie des rois
balaye ciel des indicateurs, nos nus-âges s'en tant, tempête, sentant et
s'entendent pour valse de rafales, le dos courbe, la nuque brise
les cheveux flottent, nos bras se défont, nos jambes se dissolvent,
nos pieds fondent sur terre, entière, les frontières explosent,
les arbres poussent, grandissent et percent la biosphère
sur-face de pantins, surfait en face de fossés, faux c'est mieux faussaires,
faux airs d'hommes guérilla, sang paix pour un cheval, sang dieu pour armée
mille bombes pour drapeau, les rives hier abreuvent nos sillons de sang étrange et les vagues précipices en siècle avenir six pierres dans l'édifice pour victoire.
Si me tiers de dire six métiers pour une vie, s'il faut faire dix-huit crochets pour survie. Si j'embrasse la liberté de plein nez, si je refuse leurs papiers, si je refuse de voter, si je refuse de lutter pour ma patrie, si je préfère dessiner un drapeau, un seul, pour la planète entière, et pas qu'un tiers. Des cailloux pour applaudissements, des plombs pour poignée de main, des mines pour mes enfants, petite mine, du bout stylo, mon cou-rage pour écrire. En rire, s'évader, ne plus voir, leurs infos, ne plus lire, leurs glorieuses histoires. Sous le vent, soulevant la cape, cap droit devant et faire sa vie, ici sur cette terre en tiers et tout reste à faire ou se taire.
L'odeur, eau de leur vin sans odeur, pour l'heure ne rassure, rats sur banquise en fonte, une mer de feu, une mère colère, nature murmure vengeance, vent d'enfance, vent pur, avant l'aventure mirage pour nos âges immatures.
Il défait les barbelés, relève les barrières, entame à brasse le sauvetage
des fauves éléphants, baleines ours des sables, des étoiles piégées sous la lave
quand cerf pour humain, hume guérison dans sa main, souffle coeur pour courant d'air un quart hypnotique, c'est l'optique politique et son fric, le quand sert à mourir.
Faire du sang à boire, déboires d'une sotte-ciété, malade des salades, piétons trottoirs et masque sur nez, pour la foire, j'irai voir vos pluies acides, la pollution cache soleil et ne jamais s'arrêter, ne jamais s'arrêter et nos réveils de sonner.
Alors on ira tous se lever et un jour dans la rue, protester quand il sera trop tard. Et nos réveils de sonner, nos cloches de retentir.
Il est l'heure pour du beurre de produire et alimenter, la machine infernale
pour once de confort, payer sa terre, en tiers, acheter sa vie, entière
mendier sa survie, vendre son identité, maintenir la stabilité et ne pas craquer.
La terre en tiers n'est plus mystère, l'humain le fier reste à refaire
nos rêves sont faits de fer, plus puissants que galère, nos gens sont dans les airs et s'envolent pour Jupiter, cette terre en tiers il l'a aimé, en a souffert...
l'éclair s'est ouvert.. sur son plus beau concert.


samedi 8 septembre 2007


Un verre de sable et puis nos pieds
des éléments qui contrastaient,
avec nos rêves et puis après
mouvements de tête on l'écoutait
nos souvenirs il racontait.

retour -

A ventre ouvert, largue-moi tes idées.
Très bien, alors je dis: une fenêtre et une fenavoir
partent pour le marché des sols cassés à prix planché.
Dans un angle, des traces de doigts, tâches de graisse
et plus loin, un coeur tracé, fait par un enfant.
Le même qui sur la plage le voit disparaître emporté par la vague
alors il sanglote en la regardant s'éloigner.
" Pourquoi, lui demande t-il, pourquoi tu as pris mon coeur ? "
La vague revient doucement et passe lui refroidir les pieds,
comme pour dire qu'elle ne le reconnaît plus.
Le début et l'apprentissage, savoir désormais qu'il y aura toujours une chose
pour se mettre en travers et briser en morceaux, bleu cristal.
De l'autre côté du continent, sur la jetée, une petite fille lance du pain aux mouettes.
Un an plus tard, même période, un nouveau coeur est dessiné sur le sable avec un bâton, la vague arrive et l'enfant dresse le bâton en l'air.
" Ne me le prends pas cette fois-ci !"
L'écume recouvre tout et l'emporte encore une fois, au loin.
" Pourquoi, pourquoi tu l'as pris de nouveau ? "
Il la regarde s'enfuir, sans un mot alors dans sa pensée,
un jour il sera astronaute.

Bien plus tard, la fille aux mouettes découvre un lendemain sur une plage
de bien jolis dessins et un homme qui court après la mer
et détale dans l'autre sens quand elle revient. Elle sourit.
Les deux font connaissance, c'est silencieux, tout dans les yeux.
Ensuite, des mots, les mots qu'il faut.
Il lui demande pourquoi elle met du vieux pain sur son balcon.
Elle lui dit qu'ils sont citoyens de rien, à jamais.
Ensemble, elle lance du pain à la mer, lui ses coeurs aux mouettes.

Du temps, souffle, planeur olympique en marée citadine
rempart, barricade, mur, porte, fenêtre, aucun obstacle
trottoir, voiture, bus, escalier, barbelé, aucun obstacle.


jeudi 6 septembre 2007


Les rescapés de Neptune tendent leurs filets
jaune est une lumière, Mars un élément du temps
Pour articulation, horloge à tic tac et pulsations de vie
les maintenir, c'est Mars qui synchronise, faussement rouge
son atmosphère bleu-vert pâle tente la dissimulation.
Regard futur sur passé lointain, la spirale de retour
annonce, les débuts de la préhistoire, ici là-bas
même autre, dimension planète.
Les poussières résistent, et l'homme dans ses premiers jours
a des allures de batraciens.
La souche survit, transportée et se pose comme une goutte sur un buvard.
Inondant tous lieux accessibles, de sa vie aux mille facettes
ou reste, des milliards d'années, en sanctuaire hibernation.
Les rescapés de Neptune sont venus et ont vu
leurs plus lointains ancêtres, mémoires effacées dans la spirale.
Naître et mourir sans fin, dans le grand tourbillon.
Une humanité repartie à zéro
et ceux de Neptune avaient oublié
que seule la racine porte la mémoire.
Si nous n'étions pas, les premiers humains ?