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Espace dimensionnel - Space Fictions + Photos
Design, textes et photos eipho

mercredi 31 décembre 2008


photo eipho
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Trois heures de l'après-midi en nostalgie, un banc de bois
défiant soleil, l'intemporel et se rappeler, comme c'était parfois.

« As-tu oublié fit l'oiseau-gomme » - « As-tu, réglé ta montre ? »
                                                       (penser à son horloge interne)
Ici vous intervenez, sifflez à l'oiseau:
_ Le temps m'a échappé... complètement..

- le vide, partout, se remplit des pensées... -

Il voulut être un messager de vous à l'oiseau
mais il n'y eut que le creux du ciel et les fêtes au loin.
Avait-il pensé un jour, converser dans Le langage qui réunissait tout ?
Il ne savait parler lui-même, mais acceptait de le faire à votre place.

Le banc de bois est la silhouette qu'un soleil déplace.

Et toutes les formes, s'égarent, se dispersent comme les fresques dites percées.
Un support voyageur du temps, les ombres s'inclinent et se focalisent
à une portée de main sur les rêves insaisissables, notes aériennes presque insensibles
regorgeant d'insondables mystères et de fréquentes questions sur:

- S'échapper, le temps peut-il ? Nous prendre et nous faire voyager
sur un banc de bois, nous amener là où il veut et ne rien contrôler.
Le temps peut-il ? Faire en sorte que l'on ait aucune emprise sur lui
et que cela soit lui, qui déplace les pionniers chercheurs d'intervalles-sensation.


- le vide, partout, se remplit des pensées... -

L'oiseau savait siffler, il savait dire et se faire entendre
le banc de bois restait muet, même si sa silhouette s'éclipsait
ne sifflant vos réponses ou questions qu'en son for intérieur
et le temps l'amenait ailleurs, plus tard, aux portes du Mondebleu
apprendre Le langage de l'oiseau, pour un jour pouvoir vous parler.

Le banc de bois est la silhouette qu'un soleil déplace.


Bonnes fêtes à tous
que 2009, soit une juste mélodie_


lundi 29 décembre 2008


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Là où les mots n'ont plus d'importance, le silence se lit comme toute vérité.

On y accroche nos aises parce qu'on se dit
que cette vérité là, est plus souhaitable qu'une autre.
Ne disant rien, laissant couler le fleuve comme le Présent
un Présent qui oublie, les peines et tracas
parce que dans sa réalité, ceux-ci n'ont plus le moindre intérêt.

Vous pourrez lui parler d'autant de victimes que vous voudrez
en s'apitoyant, cela ne fera que grossir l'ampleur
que d'autres désigneront comme dégâts irréversibles.
Or, ceci n'est juste que la marche de la Vie, tout s'éteint, tout recommence, en mieux. Alors même si il reste une trace, tout finit par se cicatriser, s'effacer, s'annuler comme ces dettes que nous aurons protégées, compensées, aimées puis enfin embellies
faisant désormais partie de cette carte qu'est, notre route initiatrice.

Celui qui veut l'enfer pour lui ou autrui, justifie ainsi qu'il ne l'a pas connu.
(Peut-on le qualifier de novice, d'inexpérimenté ? non, car tel doit être son parcours à cette heure, comme il fut probablement le nôtre auparavant).

Passer par certaines étapes n'est pas sanction, mais quelque chose pouvant réveiller autre chose qui n'existait pas avant, comme, la tolérance, la compassion, le partage ou même l'écoute.

Il s'écouta alors, longuement, ainsi que sa respiration, son cœur défaillant
et entreprit de guérir de ses anciens maux, comme il ne l'avait jamais fait
comme jamais alors, personne ne le lui avait montré.
Il apprit que ces trois dernières années, et ses périples en solitaire avaient servi à cela : se trouver.

Les étapes d'une vie, les instants d'un regard vers l'existence
apercevant ce mouvement nous ayant fait grandir
progressant d'une marche colossale vers la destinée.

Le Présent parut plus épanoui
en effet, le silence se lut comme toute vérité.
Il n'y avait rien à faire, rien à dire
seulement accepter.


samedi 20 décembre 2008



lundi 15 décembre 2008



_ J'ai prié les Dieux qu'ils fassent de toi un lapin, m'a t-elle dit.
Un lapin ? Hihi, pourquoi un lapin aurais-je voulu lui demander. J'avais juste oublié que nous dormions tous les deux, que dans ce sommeil partagé, je lui racontai l'instant d'un rêve, où je suffoquai, atteint d'un malaise cardiaque.
_ Ce n'est pas un rêve, a t-elle chuchoté en me serrant dans ses bras.
_ Dormons-nous encore ? lui ai-je demandé.
_ Oui, nous dormons, fit-elle dans un doux sourire.
_ Je n'ai pas eu peur, ai-je dit. Ou si, juste que nous nous perdions l'un sans l'autre.
_ Non, ça ne se peut pas, m'a t-elle confié. Le cœur se remplit où la présence se retire et s'évanouit. Respire, respire fort et l'Amour sera ton corps.
Quelque chose d'étrange, oui vraiment étrange s'est alors produit. Le grand parfum de la tranquillité, la douceur d'une paix sublime, où une joie toute divine s'élança depuis un feu solaire intérieur et nous baignions dans la Lumière, elle et moi, comme une seule et même étincelle. Ma main s'est fondue dans sa main, mon corps s'est enveloppé sur son corps, et j'ai touché son âme.
_ Comment sont les lapins ? ai-je demandé.
_ Ils courent et bondissent dans les herbes hautes, s'amusent avec les papillons, s'enivrent du parfum des fleurs, découvrent ce large monde si magique pour eux, vivent dans l'insouciance des jours d'été. Ils ne se font pas la guerre, ne connaissent pas la méchanceté, n'ont pas de cœur pour aimer ou pleurer, ne saignent pas du mal que l'on pourrait leur faire. Un lapin, c'est un être féerique à travers le regard d'un enfant. Un lapin, c'est la liberté.
_ Alors j'aimerais bien être un lapin maintenant, comme ça, tu sauras ce que je suis devenu. Dormons-nous toujours ?
_ Le sommeil est ta vérité. Je ne suis que ton rêve.
_ Où es-tu ?
_ Là, en toi. À jamais.
...
_ Je me rappelle à présent, ce qu'il s'est passé. Dans mon rêve, j'étais mis en contact avec des personnes qui m'aimaient, qui m'appreciaient entièrement pour ce que j'étais. Mon cœur en a été rempli d'un coup et n'a pas tenu. Tu sais, j'ai rêvé que j'étais un homme.

Le rêve fut fini, je l'embrassai, elle, la Vie, à jamais.



jeudi 11 décembre 2008


Une ville dort le jour

une vie dort le jour
la vie dort son jour
le jour dort la ville
la ville : vie qui dort
un jour dans la vie d'une vie
dort son jour dans une ville
la photographie réveilla la vie.

Une ville donne la nuit

la note, seulement, d'une vie éveillée
la nuit éveille sa ville
le jour d'une nuit
la ville : vie qui pense
un jour dans le silence d'une vie
panse ses villes dans sa nuit
l'interruption endormit la vie.

Une ville, vie de jour/nuit
sur la carte le prix inscrit



lundi 8 décembre 2008


L'écorce de sa peau était écrite dans un braille qu'il ne connaissait pas.

" Voici celle qui est, qui était peut-être "

Il porta sa main endolorie à son front pour en faire jaillir une lointaine pensée de paix, émergeant des mondes dont il venait.

Quand le Cri Noir du Jars résonna trois fois
il fut dispersé dans l'insondable, les colossaux Big-Bang.

" Voilà un monde qui s'est tu "

Ils virent alors, la légende de la Terre
celle du cœur qu'ils y avaient mis.

Et naissait jadis, l'évasion de l'esprit_


jeudi 4 décembre 2008


Dans une leçon du son
les mondes liquides fixent leur apesanteur
évitant une montée des eaux due à une tristesse amplifiée.
Alors elle vit dans les cinq mondes
cinq mondes identiques aux formes différentes
où dans la marche, une jambe avance le corps, l'autre le retient.
Je l'appelle, elle me répond:
" Dis-voir, est-ce la neige que l'on entend à l'autre bout du fil ? "

Le fil du temps m'apparut alors comme quelque chose qui me relia à elle
et puis c'était tout. Pas envie de perdre ce fil, aussi je l'avalai.

Elle eut l'idée, dans ses mondes, de faire une sorte de ce que l'on pourrait appeler ici un journal télévisé, si ce n'est qu'il ne distribue que des bonnes nouvelles. Ainsi les gens éviteraient de trop se plaindre, d'avoir un peu moins peur d'eux-mêmes et des autres, seraient plus heureux et s'aimeraient donc, entre eux davantage, me dit-elle satisfaite.

Une diffusion de joie dans le cosmos est une bonne chose, et j'ai tout de suite fait la comparaison avec ce que pouvait émettre la Terre...
Pas de comparaison me suggéra t-elle, il vous faut passer par toutes les étapes pour voir plus loin. Si vous en êtes là aujourd'hui, c'est parce que vous devez passer par-là, et apprendre tout ce que cela peut vous apporter pour mieux avancer.

Je regardai son hologramme dans le ciel de la nuit et restai silencieux.
Elle se sert de la voie lactée pour communiquer ai-je pensé, car elle vibre et s'intensifie quand j'entends ses paroles.

Pourquoi cinq mondes, lui ai-je demandé.
" Les cinq mondes représentent les cinq dimensions "
Cette réponse me suffit.
" Tu sais tu as un don répliquai-je, celui de faire voir aux gens qui ils sont "


lundi 1 décembre 2008



Un hôtel sommeille sur trois étoiles.
C'est à dire qu'il est assez large pour s'étendre dans pareille distance
peut-être lui servent-elles de piliers fondation.
Il faut quarante-trois jours pour en faire le tour, mais on y a installé une patinoire galactique.
Vous prenez de la vitesse, vous vous élancez et vous absorbez 9G à la seconde.
Votre corps est là-bas, votre esprit est ici.
De ce fait, il lui faut trois jours pour regagner votre corps.
Si une piqûre de météorite se plantait dans votre main, vous ne la ressentirez que longtemps plus tard.

À l'arrivée, ils ont installé mon corps sur un lit, attendant que mon esprit se pointe.
Pour régler le problème de décalage horaire et corporel, il faut faire l'amour à une femme différente, une déesse.
« Êtes-vous venu seul ? »
« Oui, on ne m'a pas prévenu. »
Parmi aucune ou toutes que je connaissais, il y en avait qu'une ici ou là-bas, aussi je choisis et n'ai pas pris n'importe qui.
J'ai désigné la seule, celle qui était devant moi, la Vierge Marie.
Elle eut les joues toutes rouges, fut confuse et je sentis son cœur se remettre à battre après deux mille ans.
Elle me dit:
« Avant tu étais mon fils, maintenant tu es mon homme, ensuite tu seras mon père. »
Marie est folle.
Mais plus tard je compris. On lui donne deux mille ans alors qu'elle est immortelle et n'a toujours que trente ans.
Cet hôtel est le sien j'ai pensé et c'est elle qui m'y a appelé.
Aussi, trouverai-je un moyen de l'en remercier.

J'ai été sur ma Terre, lui ai écrit un poème avec des grains de sable et poussière et l'ai soufflé vers ses étoiles. Trois filantes alors, j'ai vu éclairer le grand hôtel là-haut.

Cet hôtel est un bordel de l'amour
un bordel qui remet tout en place.
Oui, un sacré bordel dans les étoiles, alors le ciel a ri avec moi.
Et le lendemain, sur la patinoire du retour, elle me tint la main
dans une grande trainée lumineuse, se dépliant dans l'espace.