Espace dimensionnel - Space Fictions + Photos
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mercredi 28 janvier 2009
En perdre un bout, hier
La pluie marche devant, l'ombre suit
sans soleil déplaçant, hagard
l'étirement effacé, l'éternité annulée
en perdre un bout, hier
céder une (la) partie, à deux valises mieux remplies
Une graine larme, une perle sang, mélangeons
glissant depuis le pont sous un monde
le filet vide, quittant, de l'œil à l'oreille
adieu soucis, dans le courant n'être plus mourant
y laisser tout, d'un bout, hier perdu
Ivresse pour courage, l'ailleurs onduleux attendant
lame sur poignet, tombeau pour damné
En perdre un bout, hier
chère existence, laisse guère de chance.
La voix d'un ange : « Rentre chez toi »
lui raconter
Égaré, vue troublée, ne plus être ni savoir
de poussière recouvert
douce folie, revoir les échos, sans se rappeler
fredonnant sans fin : « om mami pémé hung »
paumé dans sa propre ville
fixant le vide, inlassable marcheur
disparaissant hier, d'un bout
Lointain raté, aveuglé
intérieur froid comme glace
regard sans mémoire, errant
somnambule, plus d'importance...
un bout, chaque jour perdu, et la pluie
en morceaux, elle aussi, battements sourds
quittant son cœur, cessant d'être tourmentée
depuis l'hier insensible
au dessus du pont sans nom des eaux réservées
renfermant la plainte du monde retenu
la déposant dans l'histoire qu'une ombre ne veut plus voir_
-
Plus tard, en regardant les eaux, les cieux de nos vœux
apercevant là où la peine s'est déversée
l'abstinence d'y boire sera préférable
tant que le courant n'aura pas tout emporté.
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