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Espace dimensionnel - Space Fictions + Photos
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lundi 6 avril 2009


Deliverance - Vangelis



« Il y eut un temps où les paroles n'eurent plus la moindre importance
un temps où même les actions n'eurent plus le moindre intérêt
un temps où les souvenirs ne comptèrent plus
ce fut bien évidemment, la fin d'une des premières quêtes.
Ainsi vinrent naturellement, l'observation, l'apesanteur, le détachement.»

Le silence alors, n'est pas un repli, mais une forme d'évidence
même dans un vacarme assourdissant, le silence peut être roi
tout n'est que question de contrôle
et le silence étant roi, rend à son tour celui qui le détient, maître de lui-même.

Mais ce que l'on voit aussi, c'est que le silence a besoin du temps pour se faire entendre
ce qui peut paraître paradoxal, et de lui nait un tout invisible, la concrétisation d'une nouvelle conscience qui prend forme peu à peu, dévoilant les frontières infinies du silence. Puis de part ce qu'il apporte en chacun, il devient et est perçu comme un besoin vital. Une source.

« Alors l'écoute du silence entraina Tilsouape à sortir de son corps - ou est-ce le silence qui, écouté par Tilsouape l'entraina hors de son corps ? Un voyage dans le silence, ou plutôt, dans une véritable source de révélations. Tilsouape comprit la force de cet engagement et de tout ce qui était conscient de l'en détourner, aussi il se déroba du monde qui ne voulait quant à lui pleinement écouter, trop occupé dans son agitation. Tilsouape après des recommandations, laissa son ancienne dimension à sa propre progression, lui, avait trouvé un passage, et était-ce un passage commun ou individuel où chacun forgerait sa propre entrée dans la compréhension du silence ? Tilsouape l'ignorait mais il progressait et dans son existence, même en revenant dans un monde de lourdeur et qui semblait se trainer, quand le silence et son savoir l'accompagnaient, tout semblait s'alléger. Parce que Tilsouape savait, parce qu'il avait vu et vécu, parce qu'il avait ramené avec lui de ce véritable silence qui a plus d'un sens, alors ce fut à partir de cet instant que pour lui les dimensions se relièrent, que passé, présent et futur ne firent plus qu'un, c'est là qu'il perçut l'authenticité du "film", là qu'il déclara, ne plus vouloir sortir du silence avant la fin, avant le dénouement complet, car c'est par lui et son souffle qu'il était porté désormais.»

« Il y eut un temps où les paroles n'eurent plus la moindre importance
un temps où même les actions n'eurent plus le moindre intérêt
un temps où les souvenirs ne comptèrent plus.»



Les reflets du monde apparaissaient comme les lettres d'argent à l'aube des ombres aiguës. C'est ainsi, que chacune des nuits qui s'agitait depuis les profondeurs, sonnait telle une fleur séchée que l'on découvrait au milieu d'un livre ancien.
Elle y pondrait son histoire, l'aromatisant de sa vie, à sa guise.


2 Comments:

  1. lili a écrit...
    Grand merci pour le mot, les mots déposés chez moi. Je suis touchée, et émue de cette lecture et de ce ressenti de mon univers. Le voyage est pour moi l'essence de mes errances de mes envies et de mes avancements, qu'il soit palpable à travers mes images me comble. Merci de cette présence, même silencieuse elle est précieuse. J'aime le silence des choses, et des êtres, il est riche de partage!
    A très bientôt !
    stevieL lili
    Souffledame a écrit...
    Il y a une profondeur dans ce réveil; certainement toutes ces lectures des semaines passées, en cours qui infusent et qui enrichissent ton écriture.

    L'illustration et sa conclusion ont je ne sais quoi qui s'adresse directement là où il faut.

    C'est grand !!! Beaucoup de belles pensées vers chez toi.

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