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Espace dimensionnel - Space Fictions + Photos
Design, textes et photos eipho

samedi 19 décembre 2009

_ Regardez bien cette femme, la voyez-vous ?
_ Non, où est-elle ?
_ Trop tard, elle vient de passer.
_ Mais enfin, si elle était venue à passer, je l’aurais vue !
_ Où auriez-vous regardez ?
_ Là où j’aurais vu du mouvement.
_ Et s’il n’y a pas de mouvement et que les choses passent quand même ?
_ Probablement qu’il me faudrait changer ma façon de regarder.

Le détenu 810 se lève, se positionne face au sud et tente de juger au mieux, l’importance qu’a l’ombre de son nez sur son visage.

_ Dans le monde du dessous il est 13H31, lance t-il dans un des tuyaux suspendus.
_ Pourquoi faites-vous ça ?
_ De temps à autre, je donne des informations à mon premier monde.
_ Que voulez-vous dire ?
_ C’est simple, il y a ceux qui vivent à la surface de l’univers et d’autres qui vivent à l’intérieur de cet univers, sur des planètes qui sont leur propre monde. Ceux qui sont à la surface de l’univers ont alors pris conscience que d’autres encore vivaient au-delà, dans les confins du cosmos. Alors je me suis dit qu’il était impossible que la chaîne s’arrête sur une planète et que des mondes inférieurs, des univers intérieurs, existaient également.
Dans chaque Terre il y a un soleil. Celui qui dit Terre, dit par là planète vivante. Qui dit planète dit être, nous sommes des êtres, par conséquent, remplacez le cosmos, les univers et les planètes par des êtres, cela revient au même.
Notre monde est nous-mêmes en nous-mêmes.
Nous vivons à la surface de la Terre comme d’autres vivent à la surface de l’univers.
Et dans leur monde, d’autres vivent encore au-delà, à la surface du cosmos où les univers se projettent toujours plus loin, se cognant aux parois impalpables de l’Inconnu.
Nous sommes donc comme à la surface d’un univers intérieur où d’autres êtres vivraient également dans les profondeurs, au-dedans de dimensions qui leurs sont propres, toujours plus proches du premier soleil, jusqu’à devenir enfin celui-ci. L’être du début est un soleil, l’être de la fin est un soleil.
_ Bref professeur, où voulez-vous en venir ?
_ Vous venez d’arriver ici, vous ne voyez que la cellule et je vous explique qu’il n’y a pas que la cellule.
_ Mais c’est quoi cette histoire de monde, dans quel monde croyez-vous que nous sommes ?
_ Et dans quel monde ne sommes nous pas ? Ce qui est certain, c’est que nous sommes déjà passés physiquement dans les mondes, univers, dimensions comme vous voulez, dits inférieurs. Nous amplifions notre vue sur notre monde et de par cette action, toutes les couches inférieures et supérieures évolues en même temps. Nous passons d’un univers à l’autre sans quitter le premier et toutefois notre conscience ne s’y trouve plus. Le but, est de revenir pas à pas au premier univers tout en continuant à faire grossir le champ de la conscience. Ce champ qui dévoile en son heure, les univers et mondes supérieurs.
_ Pourquoi revenir là d’où nous venons ?
_ Parce que les hommes ne se rappellent plus ce qu’ils sont. Parce que quand ils auront remis le pied dans le premier monde, ils s’apercevront qu’ils sont les Dieux de leurs mondes et univers. S’ils continuent d’avancer aux travers des dimensions sans savoir ce qu'ils sont, les futurs mondes qu’ils créeront ne seront que des pâles copies des précédents.
_ Mais pourquoi me dire tout ça, quel est le sens ici ?
_ Et bien voyez-vous, nous avons créé tous les deux cette cellule. Appelez-la comme vous le voulez. Il se peut que cela soit un univers. Néanmoins une question se pose, la sortie se trouve-t-elle dans les mondes supérieurs ou inférieurs ?
_ Sûrement les deux, mais la façon d’être libre ne serait pas la même.
_ Exact ! Il se peut que la liberté ne soit pas pleine dans les mondes supérieurs si nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, comme une Terre connaît ses habitants.
_ Ce qui veut dire ?
_ Que nous sommes comme une Terre et que nos habitants seraient le reflet de notre âme.
_ Voulez-vous dire que la Terre a une conscience ?
_ Observez-vous et vous verrez que vous êtes égal à une planète. Quand la vie y prend racine, il y a conscience. Cela peut être uniquement dû à son feu intérieur. Voyez les univers en vous et débarrassez-vous de ceux qui ne vous servent plus. Vous libérant de mondes intérieurs vous ouvrirez peu à peu la porte à la présente cellule.
_ Ecoutez, quelque chose ne va pas. Vous dites qu’il faut revenir au premier monde, puis vous dites de me débarrasser de mondes intérieurs et enfin, que le vrai chemin se trouve vers les univers supérieurs, je n’y comprends plus rien.
_ Sachez que vous englobez tous les mondes de votre univers. Vous n’êtes pas un monde, mais vous créez le monde. Revenir au premier monde veut dire, revenir au savoir originel tout en ayant la connaissance et l’expérience des mondes supérieurs, cela sous entend, qu’il faille chercher l’origine en soi tout en l’accommodant aux mondes dans lesquels vous évoluez. L’origine en soi est l’Univers de tous les univers. Rentrez le plus profondément à l’intérieur c’est être au plus loin de tous les mondes, alors les univers n’existent plus, il n’y a plus que l’Absolu et plus aucune cellule entre deux dimensions.
_ Et quelle était cette femme du début ?
_ Peut être ne s’agitait-il pas d’une femme, peut être était-ce votre conscience ou l’image que celle-ci projetait sur un univers supérieur. Votre monde alors était perceptible. Voila pourquoi je vous ai parlé pour vous dire que finalement, la porte de sortie n’est pas forcément celle que l’on croit. La clef d’un monde est dans ce propre monde, tout en prenant connaissance des autres mondes. Trouver le monde réel parmi tous ceux-là et la véritable clef sera à vous.
_ Où irais-je ?
_ Probablement vers un monde plus mûr.
_ Sera-t-il inférieur ou supérieur au précédent ?
_ Physiquement, vous ne pouvez revenir vers la Source, vous ne pouvez que vous en éloignez, mais votre âme elle, peut s’en rapprocher. Si votre conscience trouve la nécessité d’obtenir une ou des connaissances au travers l’expérimentation de la matière alors vous aurez un corps et vous évoluerez à travers les dimensions et mondes supérieurs, ce qui veut dire, d’autres univers, dans ce cas là, vous serez projetez vers les mondes supérieurs. Cependant, il peut y avoir un désir ardent dans ce cheminement qui est de toujours plus connaître les mondes inférieurs pour apprécier pleinement les mondes supérieurs. En adoptant ce procédé, les véritables univers se déploient devant vous et toute porte est grande ouverte.
_ Alors pourquoi me suis-je retrouvé ici ?
_ Parce qu’à un moment donné, il y eu un blocage. Vous vouliez tout trop vite, vous n’avez pas su apprécier ce que vous aviez ou ce que vous aviez était inutile. Il y a parfois ce genre d’arrêt volontaire d’un monde pour se remettre d’aplomb. Vous en faites actuellement l’expérience. Ne souhaitez pas de mondes supérieurs que vous ne connaissez pas, allez voir d’abord les mondes qu’il y a à l’intérieur de vous et augmentez la qualité de cet univers. Ce n’est qu’alors que les véritables couches supérieures vous seront accessibles.

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A cet instant, le nouveau venu devint inerte. Son corps se sépara en deux et peu à peu la cellule s’estompa.
Le détenu 810 « l’aidant », est celui que l’on cherche à chaque fois qu’une cellule se présente. Il est à l’intérieur de notre monde et nous apprend que ce monde ne peut être réel sans la connaissance de l’univers dans lequel se trouvent tous les mondes. Quand la réalité est là, tous les mondes se fondent en un et nous voila l’Univers lui-même, et quand l’Univers est dépassé, nous sommes un dieu cosmique qui a désormais le pouvoir de créer à partir du Néant.
Nous déposons nos lumières dans l’obscurité, et de cette première empreinte né un centre appelé soleil, puis sa formidable galaxie qui n’est autre que son aura déployée, illumine les planètes qui se mettent alors à respirer. Celles-ci sont ses centres d’énergie, des chakras galactiques. La première forme de vie, les premiers habitants sont le Soleil-Dieu lui-même, qui expérimente ses nouveaux mondes. La création a toujours existait, tandis que les créateurs vont et viennent dans un cycle sans fin.


David Hykes - Brotherhood


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- Bonnes fêtes de fin d'année à tous -

10 Comments:

  1. MUTTI a écrit...
    "L'être du début est un soleil, l'être de la fin est un soleil."...

    Magnifique texte Eipho, à lire et à relire baigné par l'onde du mantra tibétain...

    Amour et paix

    Bonnes Fêtes à toi aussi
    SiL a écrit...
    A toi qui nous livre de la beauté humaine, des rappels, des vérités au coeur.

    Mes meilleurs souffles.
    yo. a écrit...
    Très beau texte, Eipho, Merci pour ce partage !
    jedaen a écrit...
    bonjour cher Eipho, merci pour avoir partagé mes lumières de Noël avec moi.

    Quel texte puissant et oui c'est remarquable le sens de la pénétration de l'individu dans l'univers parceque oui nous sommes l'univers.

    JOYEUX NOËL ET JOYEUX 2010
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    BISES.
    angelina a écrit...
    Joyeux Noel eipho, paix et bonheur pour toi.

    Ces derniers jours, je ne venais plus lire les blogs (par manque de temps), mais tes histoires me donnent envie d'y revenir.
    Mireille Noël a écrit...
    Bon Noël, cher et doux Eipho.

    Je te souhaite paiX et bonheur avec les mots que tu aimes tant.

    XXXXXXXXX
    Ariaga a écrit...
    C'est un vrai cadeau que tu nous fais avec ces textes que je lis avec délices, en silence, car je ne vois rien à ajouter. Moi aussi je te souhaite de bonnes fêtes de fin d'année et une nouvelle année riche d'inspirations.
    mire a écrit...
    bonjour Eipho,c'est moi J.
    Joyeux Noël sur le jour je fais un petit tour cyber.

    Que la magie des mots en bleu fluorescence dure pour vous toutes l'année quelquefois les mots sont la seule liberté qu'on possède!

    Quoi? Je ne peux pas croire que j'ai dit cela!!!
    eipho a écrit...
    Salut et merci à vous tous.

    Pour la musique, je pense que ce n'est pas un mantra tibétain, je me suis trompé. Même si cela reste dans l'esprit, il me semble que c'est plutôt un extrait de l'oeuvre "Le souffle du Seigneur" de David Hykes et le Choeur Harmonique.

    Bonne écoute, bonne lecture.
    Paix.
    Tyrane a écrit...
    Miam... Y a comme un gout d'hyperréalisme onirique et toujours le même plaisir ! :-)

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