5002
Espace dimensionnel - Space Fictions + Photos
Design, textes et photos eipho

vendredi 4 mai 2007





Jamais, James met d'écharpe
pourtant par tous temps
il neige... n'ai-je pas vu à travers les vitres teintées
le marchand de glaces sonner le glas
et appeler la foudre, les fous de poudre
faire grincer leurs ongles sur le tableau
attendre la limousine tout en dégustant du caviar bon marché
et avant d'y grimper, marcher dans les excréments des enfants
qui promenés en laisse, se laissent guidés dans le monde déglingué que leur offrent leurs aînés.

Et ils peuvent, pleurent et se heurtent à la manif
se frayant un passage jusqu'à la scène
débrayés qu'ils sont, ces vulgaires clowns du showbiz
musique à faire, à taire et dans l'air, se dévoilent
leurs suspensions à retardement, jouant à coté
tel des Syd Barrett dans l'art de la gloire
je frôle la compréhension avec tension
et ramasse un autographe perdu là, par l'agitation des gus

l
l
l
l
l
L'entracte fut longue, je crois m'enivrer des phrases à dire
des ronds qui s'enchaînent, perdant l'équilibre
sur mon estrade, je vois, revois et perçois
les milliers d'yeux qui s'affolent
la pluie mitraille la tribune depuis des lustres
et le même air sur scène et leurs visages
toujours les mêmes gestes avec un zeste de panache en plus
trois grattes et un pianiste plantent le décor
je sors, me rafraîchir, dans le frais, réfléchir
et chanter cet air dans ma tête
"Strawberry Fields Forever"

Le concert marque dans le temps
toujours là depuis l'an dernier
leurs doigts ne brûlent pas
comment jouer si longtemps ?
Tel des automates à la sauce tomate
je les mate ne jamais finir un morceau
la mort dans un sceau, retourné sur le sable et s'envoler
téléphone-moi, appelle moi, me sortir de là
la grotte est immense, l'écho interminable
le petit train passe ramener encore et toujours plus de monde
le parfum s'emploie a éradiquer la mélancolie
et transformer face terne en sourire inerte, crispant les mâchoires
a jamais, James le film ne s'éteint
et ceux qui n'ont plus de jus tombent comme des ballons sans hélium
Tu payes, tu restes, même si ça ne finit jamais
tu as voulu venir, revenir et te souvenir
comment c'était avant, un moulin à vent
dérobé sous leurs chaussures pointues
eux les lutins, sacrés farceurs !


0 Comments:

Poster un commentaire