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Espace dimensionnel - Space Fictions + Photos
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jeudi 10 janvier 2008


Un épais brouillard au loin, un chemin devient route puis voie ferrée, piste d’atterrissage pour ambulances en transit vers la lune. La lune est, un formidable hôpital géant d’où chacun revient, une fois guérit et soigné.
Aux abords du grand brouillard, l’immense métropole se découvre peu à peu comme la silhouette voilée de pics montagneux. Des toits et cheminées en premier plan, des immeubles chatouille-ciel dans le fond, à peine perceptibles, mais l’objectif numéro 1 est de toute évidence dans la possession d’un biomasque.
Ils sont distribués au compte goutte, après la vérification d’un laisser passer puis d’une signature dans un registre spécial, le bleu est touristique, le rouge pour affaire et le vert, je n’ai jamais su. « Respirer tue », voilà comment vous étiez accueillis par des gardes en combinaison sur les deux seuls check point de la capitale. De nombreuses rocades et ponts survolent le fleuve puis s’enfouissent un peu partout dans des trous de souris.
Au bas d’une façade se trouve une flaque, dans cette flaque l’image réfléchie d’une fenêtre, cette fenêtre est celle du troisième étage d'un immeuble, sur cette fenêtre de la buée. Derrière on pourrait s’attendre à du vide mais derrière il y a une pièce, peut-être un bureau et dans cet espace un homme fait des pas, marche de large en long, s’arrête, repart jusqu’au mur, revient, s’arrête encore devant la fenêtre un instant, puis lui tourne le dos et quand il y revient, l’homme s’écroule sur le sol. Une seconde divisée en dix où il ne prendra que les trois du milieu pour, sa perte de conscience et les deux dernières pour revenir à lui. L’homme voit presque tous ses doigts disparaître dans la moquette tout en se redressant, il vient de se reconnaître et de comprendre.

Là-bas au loin, peut-être même vers le fleuve, une femme. Cette femme vient d’envoyer une pensée à l’homme mais l’homme n’était pas prêt à la recevoir. Cette fois l’homme se concentre et fait appel à ses sens, surtout celui de l’ouïe car un léger ultrason prévient dans ces cas là et vraisemblablement la femme réessaya car l’homme capta l’information.
Cet homme, appelons le « lui ». Lui essuya la buée sur la vitre, regarda aussi loin que son regard en fut capable puis enfila un manteau sans manche et un chapeau plat. Lui prit un taxi, bien plus rapide que toute autre locomotion, car eux seuls, avec l’ordre et les officiels ont le droit de circuler au-delà de 40 mètres du niveau réglementaire, à cette hauteur il y a rarement d’embouteillage.
La femme, appelons la « la » attendit un moment puis apercevant lui, partit en sa direction.
Lui et la marchèrent à leur rencontre et sans s’arrêter, leurs corps rentrèrent l’un dans l’autre puis ne formèrent plus qu’une seule et même identité.
Ce nouveau personnage appelons le « Luila ». Luila est directeur de prison. Luila est directeur d’une prison spéciale où seuls des gens intouchables, de hautes personnalités peuvent y être incarcérés. D’ailleurs, Luila eut comme premiers clients, deux gros poissons, deux grands hypnotiseurs, deux présidents, puis d’autres des anonymes travaillant dans l’ombre du pouvoir, des billets et des armes. Bref, eux et bon nombre de zigotos y ont été enfermés puis, quand l’air du temps les oublia, ils furent transformer en engrais. C’est la fin de l’air respirable, dans une fiction à "l'assemblée Luisante".


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